Avant de lire cet article, nous vous conseillons de lire les articles précédents Tout sur l’endo : épisode 1 : Qu’est-ce que l’endométriose ? et L’endométriose, épisode 2 : Les symptômes les plus fréquents
Les symptômes les plus connus sont les douleurs pendant les règles et pendant les rapports sexuels mais malheureusement, il existe d’autres symptômes, souvent normalisés car méconnus !
Découvrez les symptômes méconnus de l’endométriose, avec cet article, publié en partenariat avec LUNA, la 1ère application GRATUITE d'aide au diagnostic et d’accompagnement des personnes atteintes d’endométriose.
Les symptômes méconnus de l’endométriose
Les dyspareunies, ou douleurs lors des rapports sexuels
Figurant pourtant parmi les symptômes les plus fréquents relevés chez les patientes affectées par l’endométriose, les dyspareunies sont ressenties pendant les rapports sexuels et peuvent par ailleurs exister dès le début de la vie sexuelle. Elles doivent disparaître très rapidement pour ne pas être liées à une pathologie.
Les dyspareunies peuvent être superficielles, lors de la pénétration, ou profondes, lors du rapport sexuel.
Ces douleurs peuvent également persister après le rapport sexuel et être accompagnées d’autres symptômes comme un malaise. Les dyspareunies ne sont pas considérées comme normales, et peuvent s’expliquer par de nombreuses pathologies, dont la première est l’endométriose.
Malheureusement, ce symptôme n’est parfois pas facile à évoquer avec son partenaire ou son médecin, étant une source de souffrance et demeurant encore tabou en 2022… ! Il est pourtant indispensable d’en parler, afin d’en évaluer l’intensité et le retentissement sur notre intimité et notre sexualité.
Les douleurs et troubles urinaires
Les douleurs de vessie sont souvent difficiles à interpréter : elles peuvent être déclenchées par le fait d’uriner, d’avoir une vessie pleine ou une vessie vide, ou encore être relatives à une fréquente envie de vider sa vessie. Par ailleurs, les patientes parlent souvent de symptômes en pensant à une infection urinaire, ou une cystite, mais avec un examen cytobactériologique des urines (ECBU) négatif.
De nombreuses pathologies peuvent expliquer ce type de douleurs. Cependant, l’association de douleurs de vessie à une perte de sang par les urines peut fortement évoquer la présence d’une endométriose. La présence isolée ou associée de douleurs comme les coliques néphrétiques et/ou douleurs lombaires peut quant à elle suggérer une endométriose de l’uretère. L’impériosité mictionnelle (ou sensation de cystite) et le fait d’uriner très fréquemment sont souvent des symptômes relevés lors d’une endométriose ou d’une adénomyose.
Les symptômes digestifs
Les troubles du rectum, notamment lors de la défécation, par la présence de douleurs et de saignements, sont de symptômes très importants à qualifier pour orienter le diagnostic vers la présence d’une endométriose.
Dans cette situation, la complexité de la région pelvienne et la proximité des organes est telles que, ces seuls symptômes ne permettent pas d’en déterminer l’origine exacte de ces derniers, ni de déterminer une endométriose. Cependant, ils devront être annoncés par la patiente pour permettre une amélioration du diagnostic de l’endométriose.
Et des symptômes plus rares et spécifiques…
Les douleurs sciatiques, crurales et/ou vulvaires
Les douleurs sciatiques, crurales, vulvaires, ainsi que certains déficits moteurs et sensoriels de la jambe peuvent être en relation avec une endométriose atteignant les nerfs des racines sacrées et sciatiques. Le caractère cyclique et menstruel de ce type de douleurs doit faire évoquer une origine endométriosique. Cette situation est sous-estimée par le corps médical et est pourtant, très fréquemment en rapport avec une endométriose profonde rectale et du paramètre (côté de l’utérus).
Les douleurs lombaires
Les douleurs du bas du dos ou lombalgies, notamment lors du cycle menstruel, sont souvent associées à une endométriose, et à plus forte récurrence encore, à une adénomyose.
Le système nerveux particulier de l’utérus explique ces douleurs lombaires et sacrées, ainsi que le déséquilibre par les micro-déplacements intervertébraux (concept ostéopathique de déséquilibre du rachis provoquant des blocages vertébraux et des douleurs lombaires).
Les douleurs à l’épaule droite
L’endométriose du diaphragme se manifestera par des douleurs à l’épaule, dans la majorité des cas du côté droit. Ces douleurs peuvent irradier le cou ou le bras. Des douleurs épigastriques peuvent également être rapportées.
Une endométriose diaphragmatique concerne le versant thoracique, avec des risques de pneumothorax et hémothorax, mais peut également impliquer le versant abdominal.
Une fibromyalgie
L’endométriose peut se présenter sous forme de douleurs sur les muscles et sur le squelette sans cause évidente. La fibromyalgie est un trouble d’hyperexcitabilité du système nerveux qui se manifeste par un ensemble de douleurs aux muscles, aux articulations, aux ligaments et tendons, dans toutes les parties du corps. Une femme atteinte d’endométriose aurait 7 fois plus de risques d’être aussi atteinte de fibromyalgie selon une étude américaine. Cette même étude a également démontré un lien entre l’endométriose et plusieurs maladies auto-immunes, comme l’intestin irritable, les allergies, ou la cystite interstitielle.
Des douleurs ombilicales ou après une césarienne
L’endométriose ombilicale pourra provoquer des douleurs ombilicales associées à des saignements menstruels. Après un accouchement ou une césarienne, une endométriose peut se développer sur la cicatrice de césarienne ou sur la cicatrice d’une épisiotomie. La symptomatologie associera douleurs et saignements dans ces localisations.
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